PELLINI Gérard

A travaillé en 2002 sur le Monument aux Morts pour Rien

Premier résident aux Lapidiales (avec Éric Stambirowski) sur le premier front de taille dégagé à moitié de sa profondeur actuelle, le grand Gérard mène depuis quelques années une brillante carrière de sculpteur du côté de Nancy. Il fut aussi celui qui, avec son compère, a essuyé les plâtres des Chabossières. Victime à plusieurs reprises des fractures de la roche, son géant ne peut toujours pas s’extraire entièrement de la pierre, entravé par un mélange de pierres éboulées et de racines envahissantes. S’il ne possède pas de visage, c’est pour affirmer l’universalité du thème auquel personne ne peut prétendre échapper : qu’il le veuille ou non, l’homme retournera d’où il vient.

La générosité de Pellini se comprend mieux aujourd’hui quand on voit dans la pierre ce qu’il a sculpté, un peu comme le départ d’un cadavre exquis : des racines pour inscrire le personnage dans son contexte local particulier et des petites pierres à foison qui inspirées ses successeurs. À commencer par Yglix Rigutto.

Si vous avez assisté au travail de Pellini, vous vous souvenez peut-être qu’il a largement usé du lapidaire électrique et de ses gros disques qui répandaient leur poussière blanche très loin à la ronde.

Ajoutez le bruit des machines et le danger qu’elles comportent (mieux vaut ne pas être seul quand on utilise ces engins…), sans parler de la barrière qu’elles constituent entre les artistes et les visiteurs… vous comprendrez pourquoi depuis, nous demandons aux sculpteurs de ne travailler aux Lapidiales avec des outils à main

Pays d'origine : France

2002 le Monument aux Morts pour Rien

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