BATTISTEL Hugo
A travaillé en 2007 sur Dans le ventre du monde
(Œuvre réalisée entièrement avec des outils à main)
La sculpture que vous voyez ne représente pas le projet initial d’Hugo Battistel. Ce pierreux rompu à la maîtrise des pierres les plus rétives, a reculé devant la beauté du puits aujourd’hui occupé par les œuvres de Tina Dusavitskaya et Yury Tkachenko. Il a préféré l’ombre des grottes et l’impression de liberté qu’elle lui procure.
Jouant savamment du mélange de parties brutes de calcin avec d’autres très travaillées, Hugo a laissé libre cours à sa façon de voir la face cachée de l’humanité. Il a laissé parler la pierre qui, pour lui, recèle nos angoisses et nos turpitudes inavouables.
Cette femme enchaînée que dévore un monstre mi-homme, mi-loup, s’apprête à retirer le masque qu’elle tient de la main gauche, signifiant ainsi qu’elle abandonne les conventions imposées par notre société. On peut penser qu’elle deviendra le personnage qui s’accroche à gauche de l’œuvre : à la fois victime et à la fois composant du monstre (sa hanche droite constitue la pommette du grand personnage).
Pays d'origine : France