OJHA Gadadhar
A travaillé en 2007 sur Dans le ventre du monde
(Œuvre réalisée entièrement avec des outils à main)
Pour Gada (c’est ainsi qu’on l’appelle dans la vie courante) le ventre du monde n’est certainement pas le lieu où grouillent les vices que l’humanité tente de se cacher à elle-même. Non, c’est simplement l’endroit où cette déesse de la richesse (Maha Lakshmi) fertilise en son nombril la fleur de lotus originelle.
La fleur de Lotus dans la pensée indienne, symbolise divinité, fertilité, richesse, savoir et éveil. Elle provient du ventre de la déesse de la richesse, celle qui apporte prospérité, pureté et générosité. Elle symbolise la pureté, la beauté et tout ce qui est bon.
Plus encore que Tutu Pattnaik, Gadadhar Ojha peut se revendiquer d’une lignée de sculpteurs puisque qu’aussi loin que sa mémoire remonte, les hommes de sa famille ont toujours travaillé la pierre.
Voilà pourquoi, faisant fi de nos traditions occidentales, le calcaire d’ici lui a confié comme un secret la charge de représenter cette déesse venue d’ailleurs !
Gada sort pourtant des sentiers battus par sa technique très particulière. Travaillées uniquement à la pointe, ses œuvres laissent l’impression que d’une lente stratification leur a donné forme au cours du temps. Mais ne y trompez pas.
Ce petit homme tout mince et grand artiste est un stakhanoviste de la massette et de la pointerolle ! Travailleur acharné, en deux mois de résidence aux Lapidiales, il n’a pas pris un seul jour de repos.
Pour lui, l’acte de sculpter n’est surtout pas un travail. Non, c’est sa raison de vivre.
Pays d'origine : Inde