Une Saison Pleine d’Espoir
La saison 2003 – 2004 s’est déroulée comme nous l’espérions. C’est-à-dire que tout se passe pour le mieux que tant sur le plan artistique, que sur celui de notre ancrage dans la Région, que sur celui de notre reconnaissance et donc à terme, de notre pérennisation.
Cette année, 5 sculpteurs, dont 4 deux mois pleins pour chacun entre le 1er juin et le 15 septembre (avec une période très chouette à vivre entre le 15 juillet et le 1er août où je crois, nous aurons vécu quelque chose de très fort) et moi-même pendant les quatre mois d’été pour sculpter une Marie Genet plus grande que nature. N’ayant pas eu le temps d’achever cette sculpture, je m’engage à la terminer avant le mois de juin 2005.
Plus que jamais, le recrutement des artistes par cooptation semble la mieux adaptée au fonctionnement des Lapidiales.
Notre Monument dédié aux Morts pour rien connaîtra peut-être une dernière résidence l’an prochain ou une autre année, mais, tel qu’il est, il est presque terminé.
Quant à la zone dédiée à « L’Imaginaire du Fleuve », comme chacun a pu le constater, elle a acquis sa cohérence grâce au talent d’Antonia et de Thierry. Là aussi, il ne reste plus qu’une place où travailler (celle où Karom Thomasson) devait s’exprimer avant que la maladie ne le contraigne à déclarer provisoirement forfait. Merci donc à Louis-Romain Bard d’avoir pris le relais au pied levé.
Ce qui m’amène à aborder maintenant la question pendante de la sécurisation du site et donc, l’ouverture de nouveaux fronts de taille à la créativité et au talent des sculpteurs. Normalement, si tout se passe comme prévu, les travaux devraient commencer au début 2005 grâce au travail de monsieur Ginoux et de la Communauté de Communes de St Porchaire qui ont pris le dossier à bras le corps. Ils concernent à peu près les trois cinquièmes du site pour rester dans l’enveloppe prévue par la C.D.C.
La question d’un minimum d’aménagement du site pour l’accueil du public le soir va donc se poser à l’association. Il va nous falloir penser à organiser le chantier de notre petit théâtre minéral. Je dois rencontrer le directeur de « Vivractif », monsieur Patois, pour qu’il nous flèche le parcours pour organiser le chantier le mieux adapté à nos petits moyens. Il me semble que tout ça doit se faire dans la foulée de la sécurisation, de même qu’il nous faudra prévoir très vite de prendre conseil auprès d’un paysagiste pour tout ce qui concerne la végétation et le cheminement des visiteurs. A suivre…
Pour clore le chapitre du site et des fronts de taille, il faut penser à attribuer des thèmes aux nouvelles zones accessibles aux ciseaux des sculpteurs. Toutes les propositions de thématique seront les bienvenues et nous serons très attentifs à vos idées. Il ne faut cependant pas trop tarder car nous devrons lancer les invitations aux artistes avant la fin de l’année. Et puisque je parle de résidence, j’en profite pour lancer un appel à propriétaire pour la location d’une maison des sculpteurs pour les cinq mois de mai à septembre. C’est fait. Merci à vous d’élargir la recherche à toutes vos connaissances !
Oui, pour les résidences 2005, je souhaite qu’on puisse en financer six d’un mois et demi ou deux mois chacune entre le 15 mai et le 30 septembre. Nous allons établir nos demandes de financement dans cette perspective. Rien n’est encore arrêté sur ce calendrier, les sculpteurs cooptés devront rapidement nous communiquer leurs disponibilités et … et…
J’aborde là un chapitre qui devrait nous aider à asseoir un peu mieux les Lapidiales dans la durée. Vous savez que le département de Charente Maritime par sa Commission des Sites et du Patrimoine, a lancé la mise en place d’un « Pôle Pierre » réunissant les carrières de Crazannes et la Maison des Vieux Métiers avec les Lapidiales à Port d’Envaux.
Il m’a semblé que nous pouvions peut-être apporter dans la corbeille de mariage une vitrine digne de l’ambition artistique qui nous anime. Voilà comment a germé l’idée que les Lapidiales pouvaient organiser un symposium de sculpture à Paris dans les Jardins du Sénat. Avec la complicité du sénateur Michel Doublet j’ai donc proposé au Président Christian Poncelet de faire venir dans les jardins du Luxembourg, dix sculpteurs venant de chacun des dix pays entrés cette année dans l’Union Européenne et deux sculpteurs ayant séjourné chez nous aux Lapidiales. Ils devront sculpter douze gros cailloux venus de Charente Maritime sur le thème : « République et Citoyenneté ». Parce que si de 1848 à la veille de la deuxième guerre mondiale, on a vu fleurir des milliers de sculptures plus ou moins allégoriques dans nos chères villes de France, les quatrième et cinquième Républiques n’ont absolument rien produit sur le sujet. La citoyenneté représente pourtant une idée cruciale aujourd’hui dans le creuset élargi de l’Europe. Il se trouve que parmi les valeurs qui ont présidé à l’élaboration du projet, elle tenait une place de choix et que la notion de citoyenneté devait être expliquée, comprise et partagée dans ce monde où l’Europe ne pèse encore pas bien lourd.
Si tout va bien, ce symposium devrait se dérouler pendant les deux premières semaines de septembre 2005. Peut-être nous faudra-t-il décaler ici notre fête d’une semaine ou deux … Il suffit d’avoir confiance dans la météo de notre pays.
Je m’aperçois que je n’ai pas encore parlé des différents ateliers que nous avons organisé (ou tenter d’organiser) cette saison. Je serai bref sur le sujet car comme l’an dernier, l’atelier pierre de juin a fait un bide total avec zéro participant, celui de juillet a bien fonctionné, celui d’août animé par Luc Laffargue fut un véritable régal et celui de septembre que Michèle Caïric a pris en main se déroule à merveille, même si la fréquentation a quelque peu diminué par rapport au précédent. Je rappellerai que nous avons accueilli une semaine durant les petits du centre aéré de St Savinien et qu’eux et nous en furent enchantés… même si ce ne fut pas de tout repos …
Le stage que Jeanne Conil a eu la gentillesse de venir faire sur le site avec ses élèves la dernière semaine d’août s’est lui moins bien passé parce que, transplanté ici, les gens n’ont pas semble-t-il, trouvé leurs repères. Ils attendaient une autre pierre que celle que nous leur proposions… La mayonnaise n’a pas bien pris entre eux et nous malgré les efforts de Jeanne. Nous en avons parlé et devons nous revoir pour tenter de remédier aux problèmes que ce stage a rencontré … ou peut-être vaudra-t-il mieux ne pas renouveler l’expérience, je ne sais pas encore qu’en penser.
Pour la partie finance, les comptes de l’année 2003 circulent actuellement parmi vous, j’ai l’impression qu’on fait des miracles avec vraiment très peu d’argent. On est retombés sur nos pattes grâce à la patience de Geneviève… On y parvient aussi grâce à la volonté de quelques uns. Un peu toujours les mêmes et comme dans toutes les associations, l’usure guette les meilleurs volontés. Aussi, je profite de cette assemblée générale pour remercier celles et ceux qui ont donné de leur temps pour que les Lapidiales avancent. Au premier rang de nos militants, Marie s’était engagée totalement dans l’aventure… Je veux remercier ici Cécile Barreaud, Geneviève Boyer, Sylvette Garnier, Jacqueline Gaud, Marie Persyn, Catherine de Rauglaudre, Sylvie Varache, Patricia Vrignaud, et messieurs Bertrand Arcadias et Thomas Chrysostome, Jean Gaud, Régis Le Théo, Frédéric Sarezza, Jean-Jacques Vrillaud, et bien sûr de notre président Nicolas Faucherre.
Que celles et ceux qui veulent prendre une part plus active dans l’association n’hésitent pas à se désigner responsable de ce qu’ils peuvent nous apporter.
D’avance merci. Voilà, j’ai fini.
Certains se rappellent peut-être du site des Lapidiales ‘à l’époque’ :